Ces dernières années, l’offre de matériaux paysagers a littéralement explosé ! Le choix de couleurs, de textures et de formes est plus varié que jamais. De plus, de nouveaux matériaux écoresponsables ont fait leur apparition. Voici 5 nouveaux matériaux, qui sont de plus en plus présents dans différents projets d’aménagement paysager!
Bois traité vs bois torréfié
Le bois traité est un matériau très prisé pour la construction de terrasses, pergolas et autres structures extérieures. Depuis le début des années 2000, le toxique arséniate de cuivre chromaté (ACC) n’est toutefois plus utilisé pour rendre le bois imputrescible. On retrouve maintenant sur le marché des bois traités avec de l’azole de cuivre (AC) et du cuivre alcalin quaternaire (ACQ).
Réputés pour leurs propriétés antifongiques, l’azole de cuivre et le cuivre alcalin quaternaire ne sont malheureusement pas inoffensifs et peuvent être dommageables pour la santé des animaux et des humains. Ainsi, on déconseille l’usage du bois traité avec du cuivre pour la construction de structures (quais, trottoirs, etc.) situées en milieu aquatique.
D’autre part, le cuivre fait rapidement corroder les vis et autres attaches métalliques. Afin d’éviter ce problème, la quincaillerie utilisée pour la construction de structures en bois traité au cuivre doit donc être faite d’acier inoxydable. De plus, le bois traité avec du cuivre peut tout de même pourrir s’il entre en contact avec la terre. Dans un article publié en juin 2007 dans le Forest Products Journal, une étude scientifique démontrait que le bois traité avec de l’azole de cuivre ou avec du cuivre alcalin quaternaire peut perdre jusqu’à 60% de sa masse à cause de la pourriture provoquée par les microorganismes du sol.
Une des méthodes de protection du bois contre les intempéries et la putréfaction les plus prometteuses est sans doute la torréfaction. Cette technique consiste à faire sécher le bois à haute température pendant plusieurs heures ce qui a pour effet d’éliminer les nutriments dont se nourrissent les insectes, les champignons et les moisissures. Le bois ainsi soumis à la chaleur prend une teinte plus foncée, son fini est plus lisse et il devient très résistant à la pourriture. Cependant, comme pour tout bois traité avec du cuivre, il est préférable de ne pas le disposer directement sur le sol.
Composite bois-plastique
Depuis environ une décennie, on retrouve sur le marché un matériau composite appelé bois-plastique. Certains produits offerts sont constitués de bois franc récupéré et de plastiques provenant entre autres du recyclage des emballages et des sacs d’épicerie.
Ce produit présente une résistance élevée à la pourriture ainsi qu’aux attaques des champions et des insectes. De plus, il ne se déforme pas et ne fend pas. Durable, il ne demande pas d’entretien et, selon les fabricants, il a une durée de vie de 25 ans ou plus à l’extérieur. Toutefois, les rayons UV ont tendance à altérer la couleur du bois composite et peuvent modifier son apparence. Il faut également prendre en considération son prix particulièrement élevé.
Branches de saule
À cause des multiples usages qu’on en fait, le saule est actuellement plus populaire et apprécié que jamais. On peut entre autres employer des jeunes branches de saule pour fabriquer des clôtures vivantes. Il s’agit simplement de planter dans le sol des tiges de saule fraîchement coupées et de les disposer de façon artistique. Plantées au printemps, les branches de saule s’enracinent rapidement et forment ensuite du feuillage qui peut être taillé une ou deux fois durant la période estivale.
On peut également fabriquer des écrans faits de branches de saule mortes. Ces clôtures peuvent être composées de branches de saules avec écorce, dont l’allure est champêtre, ou écorcée et dont le look est plus urbain et contemporain. Certaines compagnies offrent aussi des écrans antibruit faits d’un isolant acoustique épais recouvert de branches de saule ce qui diminue l’intensité des sons provenant des rues et des routes.
Acier Corten
Pour fabriquer de l’acier Corten, on ajoute au fer certains éléments comme du cuivre, du chrome et du nickel, afin d’en augmenter la résistance à la corrosion. On applique ensuite par-dessus cet alliage une couche d’acier ordinaire qui peut rouiller. Cela permet à ce matériau de s’oxyder en surface uniquement sans que la rouille atteigne la couche d’acier plus profonde.
Actuellement très populaire, l’acier Corten est surtout utilisé pour la création de bacs et de murets dans les aménagements paysagers urbains contemporains. La couleur orange de l’acier oxydé produit un contraste vibrant avec les feuilles vertes des plantes et les met magnifiquement en valeur.
L’acier Corten étant particulièrement onéreux, on peut le remplacer avantageusement par de l’acier ordinaire rouillé, récupéré ou non. Il faut quelques décennies à la rouille pour trouer et effriter une plaque en acier ordinaire de quelques millimètres d’épaisseur, si elle n’est pas exposée aux sels de déglaçage bien évidemment.
Pavés et paillis de verre recyclé
On retrouve maintenant sur le marché québécois des pavés écologiques composés de béton auquel on a ajouté 20 % à 30 % de poudre de verre fabriquée avec des contenants et des bouteilles de verre finement broyés. La poudre de verre remplace une partie du ciment sans toutefois diminuer la résistance et la durabilité du béton, permettant ainsi de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Un autre produit écoresponsable développé au Québec est le paillis de verre recyclé. Ce matériau est fabriqué à partir de bouteilles et de contenants de verre finement concassés, permettant d’obtenir un mélange d’agrégats de quelques millimètres de diamètre. Ce matériau écologique et sans danger pour la santé humaine peut être utilisé comme revêtement pour les sentiers – il faut alors le mélanger à de la poudre de verre pour qu’il se compacte bien – ou comme paillis dans les plates-bandes où sont plantés des végétaux bien adaptés à la chaleur et à la sécheresse. Sa couleur vert pâle s’harmonise à merveille avec les plantes et la plupart des matériaux.